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CHANT TRENTE-DEUXIÈME.

7. « Parce que, selon que la foi dans le Christ tourna son regard, elles sont le mur qui sépare les sacrés escaliers.

8. « De ce côté, où la fleur a mûri toutes ses feuilles, sont assis ceux qui crurent dans le Christ à venir.

9. « De l’autre côté, où les demi-cercles sont coupés par des vides, sont ceux qui eurent les yeux sur le Christ venu.

10. « Et comme d’ici [5], le glorieux siège de la Dame du ciel, et les autres sièges au-dessous de lui forment cette grande séparation ;

11. « Ainsi, à l’opposé, celui de Jean [6], qui, toujours saint [7], souffrit le désert et le martyre, et puis l’Enfer pendant deux ans [8] ;

12. « Et au-dessous de lui, d’ainsi séparer eurent en partage François, Benoit et Augustin, et les autres jusqu’en bas, de gradin en gradin [9].

13. « Ores, admire la Providence divine, en ce que l’une et l’autre face de la foi remplira également ce jardin [10].

14. « Et sache que, du degré qui coupe par le milieu les deux divisions [11], jusqu’en bas, pour aucun mérite propre on ne s’asseoit,

15. « Mais pour celui d’autrui à certaines conditions ; tous ceux-là étant des esprits dégagés du corps avant qu’ils fussent capables d’une vraie élection [12].