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Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/159

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(des premiers) et de leur secte, qui ont un faux jugement dans leur opinion. Qui ne reconnaîtra (comme une) erreur de dévorer des mets et de s’adonner à la luxure ? de se parer comme si l’on voulait se vendre à un marchand de fous Le sage ne prise pas l’homme d’après ses vêtements ni parce qu’ils sont ornés ; mais il prise le sens juste et les nobles cœurs.

Il y en a d’autres, qui avec un air riant, veulent être jugés d’intelligence prompte, par ceux qui sont trompés en les voyant rire d’une chose que leur esprit ne voit pas encore. Ils parlent avec des expressions prétentieuses ; ils vont, pleins de morgue et contents d’être loués par le vulgaire ; ils ne sont jamais enamourés d’une dame amoureuse ; leur conversation est.remplie de fadaises ; ils ne bougeraient pas le pied pour faire la cour aux dames à la manière d’un amant : mais comme au larcin (se platt) le larron, de même ils (mettent leur) plaisir à aller piller le pauvre ;… et cependant, ce n’est point que chez les dames soit si éteinte toute démarche séduisante, s’ils ressemblent à des animaux sans intelligence !

Ce n’est point une vertu sincère que celle qui dévie ; elle est blàmée et répudiée là où la vertu est le plus recherchée, — c’est-à-dire chez les gens honnêtes, de vie spirituelle, ou de mœurs qui tiennent de la science. Donc, si elle (cette vertu) est louée en