blancs, et le nez droit, et les cils luisants et noirs et tels qu’on les dirait peints. Mon penser amoureux me touche alors, disant : « Vois, (tout) dispos, à t’emparer du milieu de cette lèvre fine et vermeille, sur laquelle tout semble doux et savoureux ! De grâce ! écoute combien son aimable raisonnement la montre tendre et compatissante, et comme son parler se coupe et se mesure ! Admire que, quand elle rit, elle surpasse de beaucoup en douceur toute autre chose… » C’est avec de telles paroles que mon penser m’éperonne, parce que je n’ai pas dans le monde une chose qui, avec (plein) bon vouloir, en présence de celle-là, ne doive s’amoindrir.
Puis je regarde son cou svelte et blanc, qui se lie si bien à ses épaules et à sa poitrine ; et son menton rond, tout petit et (légèrement) fendu, tel qu’avec les yeux on n’en découvre point de plus beau. Et ce penser, qui, seul, m’envahit pour elle, me dit : « Vois donc vite à ce que le doux plaisir s’empare de ce (petit) mont placé entre les bras, et qu’à cette gorge il imprime un léger mouvement. » Puis il ajoute, et dit : « Ouvre ton esprit ; si les parties extérieures (d’elle) sont si belles, que doivent donc être les autres qu’elle cache et recouvre ? car (de même que), uniquement par l’admirable effet que produisent dans le ciel le soleil et les autres étoiles, on croit qu’en dedans de lui (le ciel) (se trouve) le Paradis, de même, si tu la regardes fixement, lu