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Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/184

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CANZONE III.

Dans sa tristesse, il prcroil el désire une mort [iromjilc.

Parce que, dans mes jours cruels, je demeure quelquefois en (en) attendant de pires, je ne sais comment je dois jamais me consoler, si Dieu ne m’aide par la mort, que je le supplie de me (faire) venir à mon secours : car les malheureux comme moi, elle les dédaigne toujours, comme je le vois et l’éprouve. Je ne veux point me plaindre de (Celle) qui fait cela, parce que d’elle j’attends la paix au moment de ma mort ; car je crois la servir, hélas ! en mourant ainsi… je la désoblige et lui déplais en vivant.

Eh ! pour le coup Amour m’eût, avant que je la visse, incontinent (mis à) mort, que pour (tout) reproche à (son) tort, il eût fait honneur à lui et à moi ! Je porte une telle vergogne de ma vie, qu’il (s’en faut) de peu (que je) ne meure ; et j’ai pis que (cette) douleur, dans laquelle je détourne le monde d’aimer : car Amour est une chose, et le Sort (une autre), qui dominent la nature, l’une par son usage, et l’autre par son pouvoir… et chacune me contraint,