Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/241

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Sonnet xix (page 68).

Cette Dame rappelle Béatrice au poëte, et peut-être avec trop de charmes : « Et souvent ne pouvant pleurer ni me débarrasser de mon chagrin, j’allais pourvoir cette Dame compatissante, dont la vue semblait tirer les larmes de mes yeux. »

On pourrait se demander souvent si l’exposé en prose de la Vie Nouvelle est inférieur au même sujet rimé ?

Sonnet xx (page 69).

Une bataille se livre dans le cœur du poëte : « Des soupirs longs et douloureux viennent l’assaillir. » Il éprouve trop de plaisir à voir cette jeune et belle Dame compatissante ; il s’en chagrine, et « prend la résolution de faire un sonnet qui comprenne tout cet horrible conflit. »

Sonnet xxi (page 70).

Le combat dure entre le chaste souvenir de Béatrice et l’image de la Dame compatissante : « Comme dans la bataille des pensées, celles qui militaient pour la Dame étaient victorieuses, il me parut convenable de m’adresser à elle, et je fis ce sonnet. »

Sonnet xxii (page 71).

La chair est faible, et Dante faiblissait. Il commence à se sentir attiré trop puissamment vers la dame compatissante ;