persuader qu’elle soit de notre grand homme. En effet, presque partout dans ses sonnets et ses canzones, Dante s’est montré, plus que dans sa Divine Comédie, amoureux de la pureté et de la correction, et les linguistes italiens reprochent a cette pièce des taches nombreuses. Des mots, des locutions, des phrases entières leur déplaisent… Aussi Dante da Majano, poëte inculte (comme on l’a vu dans la note du sonnet premier du premier livre), se trouve-t-il là à point pour recevoir la charge de la faute, dont n’a pu se rendre coupable le « merveilleux poëte, » et il est vrai de dire que l’homonymité rend l’hypothèse très-acceptable.
Maintenant qu’il nous est si bien prouvé que nous devons exclure cet oiseau de la volière, il n’est plus guère opportun de nous amuser à analyser son plumage… La cage est ouverte ; qu’il s’envole ! — On voit que, quand tout le monde est contre nous, nous ne faisons pas résistance,
Cawzone v (page 182).
A propos de cette canzone, toujours la même histoire que précédemment, et pour les Rime antiche, et pour l’éditeur de Cino da Pistoja (Pilli). Ce cinquième livre semble être le bien de tout le monde ; on s’acharne après lui comme si l’on éprouvait le besoin de faire un petit vandalisme 1 — Nous n’y pouvons rien, ni par notre opinion, ni par le poids de notre science… laissons donc détourner ceux qui veulent détourner. Constatons, mais ne discutons pas.