se soit pas présenté toujours sous sa véritable face, dans sa clarté pleine et entière. — Qu’on essaye donc de lutter sans désavantage contre un texte qui vous dit :
Canzone, je crois qu’ils seront rares
Ceux qui comprendront bien ton (vrai) sens,
Tant tu leur parles (un langage) difficile et élevé !..
Il faudrait vraiment être favorisé pour ne jamais faillir pendant toute la durée d’une tâche pareille ! —
M. Artaud, l’un des excellents traducteurs de la Divine Comédie, avoue dans sa préface que souvent il a pâli des mois entiers sur certains passages de Dante, dans lesquels il finissait, à force de sonder, par découvrir jusqu’à huit sens différents… Il est probable que dans ces huit sens il y en avait bien sept qui n’étaient pas dans l’original ; et M. Artaud, de son propre aveu, n’est pas toujours sûr que le huitième, choisi par lui, soit infailliblement celui qui rend la pensée de son poëte. — Nous voudrions bien nous servir d’une confidence semblable pour établir que, s’il y a des fautes dans notre traduction, —