Page:Dante - Rimes, 1847, trad. Fertiault.djvu/87

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SONNET IV.

L’holocauste. Effet plus puissant des regards.

Qui regardera jamais sans peur dans les yeux de cette belle jeune fille, lesquels m’ont tellement blessé, que l’on ne voit plus rien en moi sinon la mort, qui m’est cruelle ?

Voyez combien est rude ma destinée, qui fait qu’entre toutes les autres ma vie est choisie pour donner un exemple à mes semblables, afin qu’homme ne se mette en risque de contempler sa figure (de la jeune fille).

Cette fin me fut réservée depuis que l’on résolut qu’un homme serait défait pour tirer les autres du péril.

Et pour cela, hélas ! je fus comme entraîné à appeler sur moi l’ennemie de la vie… telle est la vertu de ces prunelles brillantes comme des perles.