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CHAPITRE XXX


On a pu remarquer, dans maint passage de la Vita nuova, comment Dante s’arrête au nombre 9, toutes les fois qu’il le rencontre.

Les anciens philosophes Grecs supposaient que l’univers avait été réglé par les Nombres, et ils attachaient à certains nombres des propriétés mystérieuses. C’est ce qu’on a appelé la Doctrine des Nombres.

Nous ne sommes pas encore tout à fait affranchis, sinon de cette doctrine, du moins de cette croyance à la propriété des nombres, « que l’on a respectée, dit Voltaire, précisément parce qu’on n’y comprenait rien ».

On voit que sur ce point Dante n’était pas en avance sur son temps. Comment l’aurait-il été, alors qu’il s’appuyait sur ce qu’enseignaient, après Ptolémée, l’astrologie (astronomie), et la philosophie, sur la Vulgate « c’est-à-dire sur la vérité chrétienne, ce qui équivaut à vérité infail-