Page:Dante Alighieri - La Vie nouvelle, traduction Durand Fardel.djvu/205

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marquerai les divisions avant de l’écrire, et je ferai ainsi désormais[1].

Je dis que cette triste canzone a trois parties : la première en est la préface ; dans la seconde, je parle de ma Dame ; dans la troisième, c’est à la canzone que j’adresse mes plaintes. La seconde commence à : Béatrice s’en est allée… La troisième à : Ô ma pieuse canzone….

La première se divise en trois. Dans la première division, je dis pourquoi je me mets à parler. Dans la seconde, je dis à qui je veux parler. Dans la troisième, je dis de qui je veux parler. La seconde commence à : et comme je me souviens… la troisième à : je dirai ensuite… Quand je dis plus loin : Béatrice s’en est allée… je parle d’elle, et je fais là deux parties.

Je dis d’abord la raison pour laquelle elle fut enlevée ; après je dis comment les autres ont pleuré son départ ; et je commence cette partie par : s’est séparée… Cette partie se divise en trois : dans la première, je dis ceux qui ne la pleurent pas. Dans la seconde, je dis ceux qui la pleurent. Dans la troisième, je parle de ma propre

  1. Malgré cette déclaration, je continue de renvoyer ces divisions aux Commentaires, afin de ne pas interrompre le récit et les accens poétiques qui en font partie.