Page:Dante Alighieri - La Vie nouvelle, traduction Durand Fardel.djvu/224

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pour la première fois à celui qui devait l’immortaliser.

Qu’importe le reste si nous savons aussi que c’est l’âme de Béatrice dont nous percevons le reflet dans l’âme du poète ?

L’œuvre de l’Alighieri viendrait à disparaître tout entière comme ont été anéantis, par le feu du ciel ou des hommes, tant de chefs-d’œuvre enfouis dans la bibliothèque d’Alexandrie, qu’il nous resterait encore l’image de la divine Béatrice.

C’est que si parmi les œuvres humaines il en est d’impérissables, c’est sans doute l’image de la Grâce et de la Beauté.