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CHAPITRE III.

QUELLES AFFIRMATIONS ET QUELLES NÉGATIONS CONVIENNENT À LA DIVINITÉ.


Argument. — L’auteur rappelle qu’il a expliqué dans les Institutions théologiques ce qui concerne l’unité de nature et la trinité des personnes en Dieu ; qu’il a traité dans le Livre des Noms divins ce qui regarde les divers attributs de la divinité ; qu’il a dans la Théologie symbolique rendu raison des figures sensibles qu’on prête métaphoriquement à Dieu, et qu’ainsi il sera brief dans le présent écrit. Il enseigne comment on procède dans les affirmations et négations qu’on emploie dans la théologie.


Dans notre livre des Institutions théologiques, nous avons traité des principales affirmations qui conviennent à la divinité. Nous avons dit que Dieu très-bon a une nature unique et une triple personnalité ; ce qu’est en lui la paternité, et la filiation, et ce que signifie le nom du Saint-Esprit ; comment du cœur de Dieu, source immatérielle et indivisible, ont jailli des lumières pleines de suave bonté, et comment ces douces émanations ne se séparent pas de leur principe, persévèrent dans leur identité personnelle, et demeurent l’une en l’autre par une manière d’être aussi éternelle que leur éternelle production ; que le suprême Seigneur Jésus a réellement et substantiellement pris la nature humaine ; enfin tout ce que nos Écritures enseignent et que l’on a pu lire dans l’ouvrage cité.