Page:Darby - Études sur la Parole - Nouveau Testament, Vol. 1, 1854.djvu/53

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peuple. Il était Emmanuel-Jéhovah, leur Sauveur, d’un côté,—fils de David en même temps, tout en étant venu au milieu de son peuple et s’associant avec les plus pauvres et les méprisés du troupeau,—un réfugié en Galilée, réfugié de devant l’iniquité d’un faux roi qui régnait en Judée par l’appui des Gentils de la quatrième monarchie, et avec lequel pourtant les sacrificateurs et les principaux du peuple se trouvaient en rapport. Ceux-ci, infidèles à Dieu et mécontents des hommes, détestaient orgueilleusement un joug auquel leurs péchés les avaient assujettis, et qu’ils n’osaient pas secouer quoiqu’ils ne reconnussent pas assez leurs péchés pour s’y soumettre comme à un juste châtiment de la part de Dieu.

Voilà comment Matthieu, ou plutôt le St-Esprit, nous présente, en rapport avec Israël, Christ, le Messie, celui dont nous allons maintenant commencer l’histoire proprement dite.

Chapitre III. Jean-Baptiste vient selon la prophétie d’Ésaïe (chap. XL) pour dresser le chemin du Seigneur devant sa face, annonçant l’approche du royaume des cieux et invitant le peuple à se repentir. Ce ministère de Jean envers Israël est caractérisé dans cet Évangile par trois choses :