Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/12

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d’attaquer ce que je me permettrai d’appeler, la lumière nouvelle que Dieu a envoyée, et de soutenir tel quel tout ce qui existe. Pour cela, il emprunte tout ce qu’il peut de cette lumière, de sorte qu’à plusieurs égards je me trouve d’accord avec l’auteur. C’est, du reste, le chemin que plusieurs suivent maintenant. Ils empruntent toute la lumière qu’ils peuvent sans s’inquiéter de marcher dans le sentier de la foi que cette lumière a révélé.

Pour soutenir coûte que coûte les choses qui existent, on a dû sacrifier tous les principes du ministère établis par la réforme. Il ne faut pas s’y méprendre ; quand l’auteur dit, du système de Calvin sur le Ministère : « bon comme théorie basée sur l’expérience de l’Église, » cela dit tacitement que ce système n’est pas basé sur l’Écriture, car il renverse, sans en avertir ses lecteurs, tout le système de Calvin dans le corps de son ouvrage.

Assez jeune seulement pour être énamouré de ses propres idées, il n’a pu se taire là-dessus, comme on peut le voir dans son avant-propos. Tout son système est de lui. Il n’a pas pu baser essentiellement son travail sur les travaux de ses prédécesseurs. Les pensées de Calvin étaient en effet basées en grande partie sur la Bible ; mais, comme le dit M. Wolff, sa théorie ou plutôt sa pratique était basée sur l’expérience de l’Église. Homme assez intègre de cœur par la grâce pour honorer profondément la Parole, assez énergique pour créer un système, Calvin reconnaissait, à bien des égards en théorie, la vérité sur le Ministère. En pratique, il se formait un système adapté aux circonstances et à son propre ca-