Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/174

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convenable ; mais je ne vois pas que cela démontre que le ministère ait le droit exclusif de le faire.

Quant au baptême, l’apôtre dit expressément que le Seigneur ne l’avait pas envoyé pour baptiser. Il est très-certain que Actes X, 48 est fort mal traduit par : « Il prit des dispositions,» et que Actes XVII, 26, où il est dit que Dieu avait ordonné certaines choses, démontre l’inexactitude de cette manière de traduire. Le lecteur qui ne sait pas le grec, peut voir Matth. I,24, — XXI, 6 ; Luc V, 14 (Moïse a commandé) ; Matth. VIII, 4 ; Marc I, 44 ; Act. X, 33, — passages qui, avec les deux cités ici, sont les seuls où ce mot (qui signifie « commander » ) se trouve dans le Nouveau Testament.

En résultat, M. Wolff, qui ne produit pas un seul passage pour démontrer que le ministère administrât les sacrements, admet que les simples fidèles peuvent le faire en cas de nécessité. Nous trouvons que ce qui existait à Corinthe exclut l’idée d’une telle habitude ; et quand il y avait du désordre, quand l’occasion se présentait de leur rappeler en quoi consiste l’ordre, ou d’établir l’ordre si cela n’avait pas encore eu lieu ; et qu’un tel ordre aurait été le remède selon Dieu, l’apôtre, la Parole n’en disent pas un mot, et emploient un tout autre moyen pour ôter le scandale. Nous trouvons que, pour appuyer son système, il est forcé de confondre avec la sainte cène l’administration des secours destinés aux veuves. Une cause soutenue ainsi ne vaut pas grand chose. Que, dans une grande assemblée, la Cène fût administrée par des frères qui jouissent de la considération de tous, par un apôtre quand il y en