Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/25

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apôtres, secondement des prophètes, en troisième lieu des docteurs, ensuite des actes de puissance ; puis des grâces de guérisons, des secours, des administrations, diverses sortes de langues. »

Cette liste nomme des apôtres, des prophètes, des docteurs, des gouverneurs. Voilà évidemment des dons (χαρισματα), tout cela donc n’entrait pas du tout dans le ministère. Le prophète pouvait édifier, consoler, exhorter ; mais ce n’était pas un ministère. Que nous dit la parole de Dieu ? Nous y voyons que Dieu avait établi Paul dans le Ministère 1 Tim. I, 12 ; et Paul dit de lui-même. Qui donc est Paul ? « sinon ministre » 1 Cor. III, 5. Il se rendait recommandable à Dieu en toute chose comme ministre, 2 Cor. VI, 4. S’il a été fait ministre de l’Évangile, selon le don, dit-il, de la grâce de Dieu qui m’a été donnée suivant l’efficace de sa puissance, Éph. III, 7, malgré tout cela, selon ce système, Paul, comme apôtre, n’était pas ministre de la parole. Au contraire « c’est, dit M. Wolff, p. 68, parce que son ministère n’était pas un don du Saint-Esprit qu’il était ambassadeur de Christ. »

Que son ministère fût l’exercice de son don en responsabilité à Christ et non pas le don lui-même, c’est ce qui se comprend ; mais on aura, je pense, quelque peine à croire qu’en tout ce que l’apôtre dit de son ministère dans les passages cités, et en tant d’autres encore, il ne parle jamais de son apostolat et que celui-ci soit une chose tout à fait distincte ; il parlait de son ministère et non pas de son œuvre comme apôtre. Comprenez-vous cela, lecteurs ? Il n’y avait aucun rapport entre son ministère et son