Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

(χαρισμα) 1 Cor. 12 ; de sorte que la distinction de don et de Ministère est complètement fausse ; à moins que l’auteur ne veuille que les apôtres exerçassent leur apostolat ou ministère sans don, en présence des paroles du Seigneur, qui leur a dit de rester à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils fussent revêtus de la puissance d’en haut, c’est-à-dire, des dons pour ce ministère. Voyez aussi Actes VI, 2, 4 ; XX, 24 ; XXI, 19, etc. Rom. XI, 13, où Paul dit : « Je parle à vous, Gentils, je rends honorable mon ministère. » Voyez 2 Cor. IV, V, VI, et 1 Cor. IV.

Après ces citations, on n’a qu’à laisser à la confusion qu’elle mérite, la théorie qui pour justifier un ministère sans don a voulu affirmer que le ministère n’a subi aucune modification et nier tout rapport entre les dons et le Ministère du temps même des apôtres. Dans le cas des apôtres eux-mêmes, nous avons vu que cela est complètement faux, et qu’au lieu qu’il soit vrai que le ministre ne pouvait pas être ambassadeur de Christ si son ministère était un don du Saint-Esprit, et que le Ministère s’exerçait sans don, la parole affirme au contraire que l’apostolat était un don (χαρισμα) et un Ministère [1] ; et que les apôtres ne pouvaient pas être ambassadeurs de Christ, c’est-à-dire, exercer leur ministère jusqu’à ce qu’ils fussent doués de la

  1. Oui, l’apostolat était un don et un ministère, et cela, faut-il le dire, selon M. Wolff lui-même (car ses contradictions sont un peu humiliantes). M. Wolff donne le passage I Cor. XII comme une liste de dons qui exclut le Ministère, et l’apôtre et le prophète se trouvent dans cette liste. Il donne Éph. IV comme une liste de ministères, et l’apôtre et le prophète s’y trouvent aussi. (Brochure Wolff, p. 14 et 58 ; p. 71, n° 5.)