Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/35

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ser. De deux choses l’une ; selon le système Wolff : ou bien ils prophétisaient sans don, ou bien, exerçant un don, ce n’était plus un Ministère.

On aurait peut-être trouvé moyen d’échapper à cette contradiction, en se disant, comme j’ai voulu me le dire moi-même pour en trouver une explication : peut-être que les prophètes exerçaient leur ministère quand ils parlaient en consolation et en édification, et que c’était un don quand ils révélaient l’avenir. Mais non. Tout était don et don miraculeux ; car ce qui est dit dans le chapitre XIV de la première épître aux Corinthiens, sur l’édification par la prophétie, est cité par M. Wolff comme une preuve que la prophétie était un don miraculeux, dont les signes, lors de leur exercice, démontrent que toute prétention à sa possession maintenant n’est qu’une illusion (page 73, n° 12). De sorte que, dans le cas d’un prophète, l’on était appelé à un ministère par Dieu seul ; mais alors, dans tous les cas, c’était un pur don et l’exercice de ce don n’est pas un Ministère du tout.

Tout ce que l’on peut dire sur une telle confusion, c’est que le but étant d’affermir ce qui existe, sans une vraie crainte de Dieu, les conséquences paraissent nécessairement si l’on consulte la Parole. Dieu n’a pas permis qu’il en fût autrement. Ici la contradiction est ridicule.

La division de la vocation au Ministère que M. Wolff établit n’est pas même exacte. Comme instrument, on pourrait recevoir sa vocation par le moyen d’un ange, aussi bien que par le moyen des hommes. Sous l’Ancien Testament c’était beaucoup plus