Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/50

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sières entre ministères, charges et dons pour pouvoir en sortir.

L’apôtre applique par comparaison le mot paître à son propre ministère, aussi I Cor. IX, 7. Selon Dieu, donc, l’évêque est une charge locale établie par les hommes (selon la direction de Dieu par le Saint-Esprit sans doute) Actes XIII, 23. Tite 1, 5., et l’évêque doit posséder diverses qualités énumérées dans la Parole ; il y en avait plusieurs en chaque Église.

Le pasteur au contraire est un don (δομα, χαρις) donné par Christ quand il est monté en haut. Le pasteur est placé comme jointure dans le corps de Christ, il est par conséquent responsable de l’exercice de cette fonction comme d’un talent qui lui a été confié, Éph. IV, 11 : malheur au pasteur qui ne paît pas.

L’évêque peut-être appelé à paître et à enseigner aussi comme qualité de sa charge. Je ne doute pas historiquement que comme l’homme a toujours plus éclipsé l’action de l’Esprit de Dieu dans l’Église, le don se soit peu à peu perdu dans la charge, mais cela ne change rien à la Parole ; et nous vivons dans des temps où il faut en venir à la Parole ou au papisme.

Si l’on veut savoir l’histoire des pasteurs locaux, la voici : au commencement (et cela même jusqu’à des temps assez modernes dans certaines contrées) les prêtres ou anciens, car c’est le même mot, de la ville centrale où ils se trouvaient, allaient visiter les villages d’alentour, y faire le service et édifier les fidèles. Peu à peu les villageois désiraient que l’un