Page:Darby - De la présence et de l’action du Saint-Esprit dans l’église 1844.djvu/63

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sur les âmes que dans cet endroit Dieu m’avait données pour mon salaire ? Si j’aime les âmes, si j’aime Christ et si je suis animé du Saint-Esprit, je ne pourrais pas agir autrement. Si ces mêmes personnes cherchaient à se placer dans une position où il s’agirait d’un droit, toute l’œuvre d’amour serait détruite de fond en comble.

Celui qui ne peut pas sentir la différence entre une telle conduite et le fait d’insister sur un Ministère sans don, je le plains.

Souvenons-nous aussi que les anciens, dont il y avait toujours plusieurs d’établis dans chaque Église « à côté des dons », sont tout autre chose qu’un jeune homme qui sort d’une académie, ayant peut être des talents naturels, peut-être de la piété, mais pas une seule des qualités demandées par la Parole de Dieu pour les anciens ; les anciens que dépeint la Parole sont tout autre chose que les jeunes ministres que nous présente M. Wolff dans ce triste tableau dans lequel il en résume les traits en disant : « Avec études—tous prêchent sans dons. » Voyez la dernière page de sa brochure.

Reconnaître un ouvrier selon son don, dans son champ de travail, c’est un devoir positif ; celui qui ne le fera pas en souffrira. C’est ce que dans leur prétention à diriger l’œuvre, les sociétés religieuses ne font pas. Elles respectent des ministres qu’elles savent n’être pas établis de Dieu ; elles laissent souvent les âmes et leur propre œuvre passer dans un système qu’elles croient n’être pas de Dieu et elles s’opposent à tout vrai ouvrier qui ne leur est pas soumis.

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