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gneur[1], mais le Seigneur de gloire, qui, vu comme tel, déclare qu’il est Jésus. Mais où se trouve-t-il sur la terre pour Paul ? Dans les siens. Vu comme Seigneur sans équivoque, Saul lui demande : Qui es-tu ? Seigneur. Et le Seigneur répond : Je suis Jésus que tu persécutes. Les Saints étaient lui-même, son corps. La conversion de Saul s’identifiait avec la pleine révélation de l’union du Seigneur glorieux avec les membres de son corps sur la terre. Son point de départ, sa connaissance du salut ne pouvaient se séparer de ces deux choses. Elles se reproduisent dans ses Épîtres. Ainsi (2 Cor., IV) il dit : Si notre Évangile est encore voilé, il ne l’est que pour ceux qui périssent, desquels le Dieu de ce siècle a aveuglé les entendements, c’est-à-dire des incrédules, afin que la lumière

  1. L’examen des Actes des Apôtres fera voir que Jésus n’y est jamais annoncé comme Fils de Dieu, avant qu’il l’ait été par Paul après sa conversion ; il est toujours pour Pierre, l’homme connu sur la terre, glorifié. Mais Paul, aussitôt après sa conversion, annonce Jésus dans les synagogues, comme Fils de Dieu. Il ne faut pas penser qu’il y ait imperfection ici dans les voies de Dieu ; au contraire, c’est la preuve de leur perfection. Le mot Fils (III, 26 ; IV, 30) est un tout autre mot et qui ne signifie pas vraiment Fils : ce serait mieux de dire serviteur. C’est précisément le mot garçon employé comme en français, pour quelqu’un qui sert ; mais qu’on ne saurait employer évidemment à l’égard du Seigneur.