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Jésus-Christ notre Seigneur, lequel est mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification, vers. 23–25, La foi en la puissance de Dieu qui peut redonner la vie à ce qui est mort, fut donc ce qui justifia Abraham ; c’est encore là ce qui justifie aujourd’hui les croyants. Pierre enseigne aussi la même doctrine : Par Lui (Jésus) vous croyez en Dieu qui l’a ressuscité des morts, 1 Pierre, i, 21.

Dans le vie et le viie chapitre, la doctrine de la résurrection est présentée comme le principe de la justification et de la sanctification des fidèles ; et c’est d’elle que l’Esprit saint se sert pour combattre l’objection que l’on fait ordinairement contre le salut par grâce, c’est-à-dire qu’il ouvre la porte au péché. ― L’Apôtre, à la fin du Chapitre ve, avait établi que la grâce règne maintenant par la justice pour donner la vie éternelle, et qu’elle abonde par dessus le péché. Pécherons-nous donc, poursuit-il, afin que la grâce abonde ? Ainsi n’advienne ! La chose n’arrivera jamais aux objets de la grâce ; jamais ils ne feront un si horrible calcul. Et pourquoi ? parce qu’étant morts avec Christ et en Christ, en Lui ils sont ressuscités en nouveauté de vie par la loi ; et tout comme Il est vivant pour Dieu après en avoir fini avec le péché sur la croix, ceux qui se sont vus en Lui sur cette dernière, doivent s’estimer vivants et ressuscités comme Lui, et vivre désormais pour Dieu qui les a faits vivants de morts qu’ils étaient. On peut remarquer ici l’intime connexion qui existe entre la justification et la vie Chrétienne, et comme ni la résurrection de Christ est la source de l’une et de l’autre. ― Plus loin, Paul nous présente les mêmes choses sous une autre forme. Quoi ! s’écrie-t-il, pécherons-nous parce que nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce ? Ainsi n’advienne ! Et la raison qu’il en allègue est que nous ne sommes plus sous l’es clavage du péché et de la Loi, mais à un autre maître qui, étant mort à notre place sous la malédiction de la Loi, a rompu les liens qui nous unissaient à notre vieux maître, et nous a affranchis de sa servitude. Or étant morts à la Loi dans le Christ, nous appartenons maintenant à Christ, et puisque Christ est ressuscité des morts, et nous avec Lui, la vie de Christ est en nous, comme jadis la mort y était par notre union avec la