Page:Darby - Le Culte selon la parole.djvu/37

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rance que l’œuvre de Christ, il est clair que mon devoir est de l’encourager ; mais si cette âme n’a pas elle-même la conscience de l’efficace de l’œuvre de Christ, elle sera gênée en s’approchant de Dieu, parce que sa présence lui donnera plutôt la conscience de son péché que la joie qu’elle inspire à celui qui en jouit en paix par Christ. Cependant, dans des cas pareils, les affections devancent souvent l’affranchissement et sont accompagnées d’un sentiment plus juste que le raisonnement de l’âme qui tremble ; mais cet état n’est pas celui qui convient à l’adoration. Devant Dieu, dans la lumière, purifié de tout péché par le sang de Christ, voilà l’état du véritable adorateur. Le croyant est toujours purifié de tout péché. Pour adorer véritablement, il faut qu’il le sache. Quelquefois les mauvais enseignements qu’il a reçus le privent aux yeux de son intelligence de la liberté nécessaire, tandis que son âme seule avec Dieu crie vraiment : Abba, Père. En principe, quels que soient d’ailleurs les ménagements commandés par la charité, un vrai culte rendu à Dieu suppose qu’on peut s’approcher de Dieu sans crainte. Mais ceci est l’effet nécessaire et absolu du sang et de l’œuvre de Christ, auquel tout vrai croyant a part. C’est la présence de l’Esprit qui en donne la Jouissance.

Quelle joie, que de pouvoir ainsi adorer Dieu !