Page:Darby - Le Nouveau Testament 1859.djvu/356

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demeurait immobile ; mais la poupe se rompait par la violence des vagues. 42Alors l’avis des soldats fut de tuer les prisonniers, de peur que quelqu’un [d’entre eux] ne se sauvât à la nage, et ne s’enfuit. 43Mais le centenier voulant sauver Paul, les empêcha [d’exécuter] leur dessein, et il ordonna que ceux qui savaient nager, se jetassent dehors les premiers et gagnassent la terre ; 44et le reste, les uns sur des planches, et les autres sur quelques [débris] du navire. Et ainsi il arriva que tous se sauvèrent [et parvinrent] à terre.

XXVIII. — Et ayant été sauvés, ils apprirent alors que l’île s’appelait Malte. 2Et les barbares usèrent d’une humanité peu ordinaire envers nous ; car ayant allumé un feu, ils nous reçurent tous, à cause de la pluie qui tombait et à cause du froid. 3Et Paul ayant ramassé une quantité de branches sèches et les ayant mises sur le feu, une vipère sortit de la chaleur, et s’attacha à sa main. 4Et quand les barbares virent la bête suspendue à sa main, ils se dirent l’un à l’autre : Assurément, cet homme est un meurtrier, puisque après avoir été sauvé de la mer, Némésis[1] n’a pas permis qu’il vécût. 5Lui donc ayant secoué la bête dans le feu, n’en souffrit aucun mal ; 6et ils s’attendaient à ce qu’il enflerait ou tomberait subitement mort. Mais quand ils eurent longtemps attendu et qu’ils eurent vu qu’il ne lui en arrivait rien d’extraordinaire, changeant de sentiment, ils dirent que c’était un dieu. 7Or aux environs de ce lieu-là se trouvaient des possessions du principal de l’île, nommé Publius, qui nous reçut, et nous logea durant trois jours avec beaucoup de bonté. 8Et il arriva que le père de Publius était [là] couché, souffrant beaucoup de la fièvre et de la dyssenterie, et Paul étant entré auprès de lui, pria et lui imposa les mains

  1. ou : la justice.