de Dieu ne parle pas du choix de l’Église, c’est déjà une concession qui dit beaucoup, mais il ajoute que l’analogie est en faveur de cette pratique. Nous avons le cas de Matthias et des Diacres. Quant à Matthias, non seulement il fut nommé avant la descente du St. Esprit, mais cela se fit d’après un principe tout autre que celui du choix de l’Église, savoir d’après le principe judaïque qui consistait à tirer au sort. Quant aux Diacres, ou du moins quant aux sept qui furent choisis pour le service des tables, l’analogie est contraire à ce que notre frère a voulu démontrer. Les Apôtres ayant reçu un don d’en-Haut, un ministère de Dieu (ministère dont il est dit : « Vous ne m’avez pas choisi, mais moi je vous ai choisi Jean, xv, 16), n’ont pas voulu se mêler d’un ministère temporel ; et pour le service des tables, le choix fut accordé à l’Église, parce que l’Église fournissait les tables ; comme aussi le choix était réservé à Dieu, lorsque Dieu fournissait le don. C’est ainsi que St. Paul, pour que le ministère de la Parole que Dieu lui avait confié, ne fût pas suspecté, a refusé de prendre l’argent que les Églises désiraient lui confier, à moins qu’il n’y eût quelqu’un de choisi par les Églises pour l’accompagner et pour s’en charger avec lui. Ainsi, si l’on examine les passages cités, on trouvera que l’analogie est entièrement contraire à la conclusion qu’on désire en tirer, et qu’elle appuie le principe que j’ai exposé.
Mais je trouve dans la brochure même une pleine confession du véritable état de cette question.
Voici les vues de l’auteur sur ce point. En approuvant un passage du traité qui conseille de ne pas dépas-