qui lui a été confié. « Que chacun nous tienne pour ministres de Christ et pour dispensateurs des mystères de Dieu. » 1 Cor. iv, 1, 2. Parce que je dois considérer l’Apôtre comme ministre de Christ, s’ensuit-il de là qu’il doit y avoir un clergé dans l’Église de Dieu ? Je suis peut-être d’une conception lente, mais je ne vois aucune conséquence dans ce raisonnement, quoique je reconnaisse bien l’Apôtre pour être ce qu’il dit. Mais le Rapporteur tient-il le clergé dont il s’est séparé, pour être ce que l’Apôtre était ? Sinon il s’agit évidemment de tout autre chose ; Dieu avait envoyé l’Apôtre, il était nécessaire de le reconnaître comme tel ; mais si l’on veut chercher comment, on n’aura pas de la peine à discerner dans cette Épître même, que ce n’était pas parce qu’il avait été envoyé et consacré par les hommes, Col. iv, 17 : « Dites à Archippe, prends garde à l’administration que tu as reçue en notre Seigneur, afin que tu l’accomplisses. » Qui est-ce qui dit qu’Archippe avait reçu ce ministère par l’intervention des hommes… ? Je trouve dans la Parabole des talents, Matth. xxv, que la fidélité se trouvait en ce qu’ils avaient agi sur leur propre responsabilité, sans attendre autre chose que la communication du don de la part de Christ, parce qu’ils avaient une juste confiance dans la bonté de leur Maître et l’intelligence de sa volonté. Celui qui avait voulu quelque autre garant, fut condamné par sa propre bouche. Je ne place pas du tout les hommes consacrés dans cette catégorie ; je parle seulement du grand principe, car plusieurs d’entre eux ont travaillé fidèlement dans la sphère qu’ils s’étaient donnée, et même ont agi en bonne conscience à cet égard. Peut-être se
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