Page:Darby - Vues Scripturaires sur la Question des Anciens.djvu/12

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leur hospitalité. Dieu m’est témoin que je n’ai cherché que leur bien. Il y avait dans leur système plus de formalisme que je ne l’aurais souhaité[1]; mais je le supportai, en évitant certains détails qui gênaient ma conscience, tels que les votations, auxquelles, comme étranger, je n’étais évidemment guère appelé à prendre part, quoique bientôt lié étroitement avec le troupeau. Pendant quatre ans, je travaillai au maintien de la paix et de l’unité, engageant les frères à se souvenir que, quoiqu’il pût se trouver des choses qui les gênassent, les trois pasteurs avaient été le moyen de rassembler le troupeau, et que ce fait, ainsi que leur œuvre, était une source légitime d’influence, et leur donnait droit au respect des frères.

Plus de six mois avant la rupture qui eut lieu à la Pélisserie, à l’occasion d’une conférence entre les pasteurs et le troupeau, un des pasteurs me fit dire de n’y pas venir, vu que je n’étais pas membre du troupeau. Cette communication me fut faite dans un moment où j’étais fort incertain de savoir si je devais, ou non, assister à cette réunion. Toute incertitude cessa et je répondis : « Eh bien ! je ne savais trop que faire ; voilà mon chemin bien clairement tracé… » Je n’ai jamais pris part à la marche de la Pélisserie dès ce jour-là. J’ai quitté Genève, et me suis complètement abstenu de toute intervention.

Pendant un séjour ailleurs, et lorsque mes relations avec le troupeau étaient tout à fait interrompues, des difficultés s’élevèrent au milieu d’eux au sujet d’une réunion pour la lecture de la Parole, réunion contre

  1. Outre d’autres choses, je ne reconnaissais pas le principe de l’élection des pasteurs par le troupeau.