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Page:Darby - Vues Scripturaires sur la Question des Anciens.djvu/27

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§.

Quant à la présence du Saint-Esprit au milieu du peuple, le sens que l’auteur anonyme prête au passage d’Aggée, II, 5, lui est évidemment tout à fait étranger. Dieu n’avait pas retiré son Esprit du peuple, quoiqu’il eût jugé et puni le peuple (Voyez Néhémie, IX, 20). Cet Esprit instruisait et dirigeait encore le peuple (Comparez És. LXIII, 14). Mais il est certain que, dans un sens autre que celui que nous venons d’attribuer au passage, l’Esprit de Dieu n’a demeuré au milieu de son peuple qu’après la glorification de Jésus[1].

§.

Quant à l’esclavage, il est certain que, sous de certains rapports, le peuple de Dieu peut être en esclavage. À l’époque même de laquelle l’auteur anonyme parle, en disant qu’Israël n’était pas sous l’esclavage de Satan, puisque, etc., Néhémie dit qu’il était esclave des rois que nous savons avoir été les instruments de Satan, comme des bêtes féroces. Lors même que je suis enfant de Dieu, si je me plaçais sous la direction de Rome, entraîné par les séductions de l’ennemi, je serais bien sous l’esclavage de Satan. À tort, si vous voulez, mais j’y serais.

La question est de savoir s’il n’en serait pas de même, dans le cas où l’on se placerait sous des Anciens que l’on aurait élus sans la volonté de Dieu.

Je ne dis ni oui ni non. Rien de plus simple que ce qui en est dit. L’idée qu’un enfant de Dieu ne puisse

  1. Voyez : Jean VII, 39 ; XIV, 16-17, et une foule de passages.