et l’expression, ce sont là deux choses bien différentes.
Mais ce n’est pas tout encore.
On veut ne pas renoncer à l’établissement des Anciens, et le conserver à son tour. Eh ! je le demande, qu’est-ce que l’auteur anonyme conserve à Genève ? Y a-t-il des Anciens établis ? Où est l’institution qui lui est si chère ? Elle n’existe pas ; et, selon lui, c’est depuis des siècles qu’elle a cessé d’exister. La tâche consiste donc non à la conserver, mais à la rétablir, à la créer de nouveau. D’autre part, il ne peut donc être question d’y renoncer ; on ne peut renoncer à ce qui n’existe pas. Il n’y a rien à quoi on puisse donc renoncer.
Il faut donc non pas conserver cette institution, mais la produire. Notre auteur pense que ses collègues et lui ont une énergie créatrice suffisante pour faire ce que les Apôtres ont fait dans l’Église. Les faits suivants font voir combien peu ils sont en état de les imiter.
1° Il y a eu une commission chargée d’élaborer une constitution d’Église.
2° Par cette constitution, l’Église confie son administration à l’assemblée des Anciens (art. 14).
Ceux qui ont donné leur adhésion à cette constitution étant censés composer l’Église évangélique à Genève, il faut avoir des Anciens. On les convoque pour élire une commission chargée de préparer la tâche importante et difficile du choix des Anciens. On ne se demande ni s’il y a des hommes propres à être Anciens, ni si les Anciens voulus de Dieu pour son Église à Genève se trouvent au milieu de ce qui prend le nom d’Église évangélique. Pour obéir à la Parole de Dieu, cette Église évangélique est appelée à avoir un presbytère ; elle doit choisir ceux que le Seigneur appelle à être Anciens ou Évêques dans le troupeau. Quel trou-