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Page:Darby - Vues Scripturaires sur la Question des Anciens.djvu/47

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puissions le glorifier, en lui en rendant grâce avec un sentiment encore plus profond que si je jouissais de tout. Cela est bien différent que de dire : je peux tout ce que des Apôtres et des Timothée ont fait, et que d’accuser de désobéissance ceux qui ne se soumettent pas à une pareille prétention.

§.

Et, lors même que Timothée et Tite ont eu une mission spéciale, et, pour ma part, je ne comprends pas qu’une âme vraiment soumise à la Parole puisse le nier, les autres parties de la Parole ne jettent-elles aucune lumière sur cette question ?

Oui, beaucoup.

Les épîtres nous instruisent par leur silence absolu. Si les épîtres à Timothée et à Tite sont remarquables par les instructions détaillées qui montrent qu’une charge spéciale leur avait été confiée, les épîtres aux Églises n’abordent jamais la question de l’établissement des Anciens, chose singulière assurément, si cet établissement était un devoir général de l’Église dans tous les siècles.

L’occasion d’en parler ne manquait pas.

Paul n’était pas encore allé à Rome. Il écrit aux chrétiens de cette ville, chrétiens dont la foi était célèbre dans tout le monde. Il parle de l’exercice des divers dons et grâces, selon ce que Dieu avait départi à chacun. Parmi d’autres dons et d’autres grâces, il mentionne ceux qui étaient des conducteurs, des personnes qui allaient devant le troupeau, qui lui servaient de guide et de « colonne » (προἵστάμενοι). Pas un mot d’Anciens. Pas l’apparence d’un commandement d’en