lieu au moindre soupçon qui pût nuire à son ministère. Quelle analogie y a-t-il, quant à la source de l’autorité qui y était en exercice, entre le soin des tables et de l’argent, et les soins et le gouvernement des troupeaux de Dieu. Les Apôtres voulaient que le troupeau fût satisfait quant aux choses temporelles, qu’il n’y eût aucun sujet de mécontentement, de jalousie, ni de soupçon. Ce principe ne s’applique pas aux Anciens, pour lesquels les deniers ne sont rien, et dont l’autorité s’exerce d’après ce qui est donné d’en haut.
À la fin de son ouvrage, l’auteur anonyme se prévaut du fait que Moïse n’a pas dit qui devait verser l’huile sur la tête du Sacrificateur, quand celui-ci succédait à son père défunt.
L’analogie qu’on veut y voir avec la question des Anciens me paraît sans force, et voici pourquoi. C’est que le successeur éventuel du souverain sacrificateur était désigné par Dieu lui-même. Le fils aîné était, de plein droit, sacrificateur après la mort de son père. La généalogie lui conférait le droit d’être sacrificateur.
Dans le cas des Anciens, il s’agit d’une nomination, d’un choix de personnes convenables.
Toute la loi dépendait de ce principe hiérarchique (voyez Héb. VII, 12). Le mot établissement cache cette différence. Il ne signifie pas la même chose dans les deux cas.
Lorsqu’il s’agit des Anciens, il faut que quelqu’un les nomme officiellement. Si cela est fait avec l’autorité de Dieu, l’imposition des mains sera une chose peu importante. De sorte que l’analogie ne subsiste pas, parce