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Page:Darby - Vues Scripturaires sur la Question des Anciens.djvu/7

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La question est très-sérieuse. On admet que, quant à son unité visible, l’Église est en ruine. On professe que le clergé, sur lequel cette unité visible a reposé depuis seize siècles, n’est pas selon Dieu. Mais on prétend que, mettant de côté ce clergé, nous pouvons rétablir ce qui existait au temps des Apôtres, tel qu’ils l’avaient eux mêmes établi.

C’est, on en conviendra, une prétention d’une haute portée, et on se compromet gravement en s’y rendant et en se soumettant à ceux qui l’affichent, si, après tout, c’est une prétention non autorisée de Dieu.

Les chrétiens de Genève sont-ils en état de rétablir l’organisation de l’Église dans l’état primitif dans lequel les Apôtres l’ont laissée, et qui, de l’aveu de tous, n’existe plus ?

Aussi, je ne le nie pas, puisqu’ils ont arboré cette prétention, c’est une chose grave que de la repousser, si vraiment la chose peut se faire. Il faut regarder plus loin qu’aux individus. Lors même que ceux qui l’ont entreprise n’en seraient pas capables, si la chose est possible, si elle est selon la volonté de Dieu, on devrait bien se garder d’y mettre obstacle, et de décourager ceux qui cherchent à la réaliser. Une pensée qui, d’ailleurs, agira avec puissance sur une âme consciencieuse, sur une âme pénétrée d’amour pour l’Église, c’est la crainte de limiter l’énergie de l’amour de Dieu envers son Église. C’est le reproche de l’Esprit de Dieu à Israël : ils ont limité le Saint d’Israël. Il est clair qu’en elle même, et abstraction faite de toute autre considération,

    rais jamais répondu du tout. Encore le lecteur trouvera-t-il la réponse reléguée dans une note, réponse dont le contenu n’a trait qu’au sujet en controverse.