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LA CHAUMIÈRE

de joie ! quels embrassemens ! non il n’est rien de comparable au plaisir de revoir ses parens après une longue absence !

Nous voilà à Rochefort. Mon père va rendre sa visite aux employés qui devaient faire le voyage du Sénégal avec nous. Ma belle-mère s’occupe de nous faire apprêter à souper, et ma sœur Caroline, ma cousine et moi, nous allons dormir, car la promenade ne s’accommodait point avec la fatigue dont nous étions accablées. D’ailleurs nous pouvions facilement nous passer de souper, après le goûter délicieux que nous avions fait à la métairie de Charente.

Le lendemain, 3 juin, nous eûmes tout le tems de parcourir la ville de Rochefort. En moins de deux heures nous vîmes ce qu’elle offre de plus curieux. Ho ! la belle chose qu’une ville maritime, pour un faiseur de romans ! comme il y trouve de quoi exercer sa verve ! comme le mu-