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LA CHAUMIÈRE

l’orage paraît s’éloigner. Un cri général d’allégresse et d’actions de grâces part au même instant de toutes les bouches. Les vents se calment, et chacun de nous cherche à prendre un peu de repos, tandis que notre bon et généreux pilote dirige notre Canot sur une mer encore très-houleuse.

Le jour enfin, le jour si désiré ramène entièrement le calme, mais il ne nous apporte pas d’autres consolations. Durant la nuit, les courans, les vagues et les vents nous avaient entraînés bien loin au large, de sorte que le 7 juillet au matin, nous ne vîmes plus que le ciel et l’eau, sans savoir de quel côté diriger notre route ; car notre boussole avait été brisée pendant la tempête. Dans cette situation désespérante, on continue de gouverner tantôt à droite tantôt à gauche, jusqu’à ce que l’aurore vienne enfin nous indiquer la partie du levant.