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LA CHAUMIÈRE

grande quantité qui fut également distribuée et dévorée sur le champ, tant la faim nous faisait trouver ce mets délicieux. Pour moi, j’avoue que je ne crois pas avoir rien mangé de ma vie avec autant d’appétit. Nous trouvâmes aussi de l’eau en cet endroit, mais d’un goût détestable. Après ce repas vraiment frugal, nous nous remîmes en route. La chaleur était portée au dernier degré ; les sables sur lesquels nous marchions étaient brûlans ; cependant plusieurs d’entre nous traversaient ce brasier sans souliers, et les femmes n’avaient que leurs cheveux pour coëffure Lorsque nous fûmes arrivés sur les bords de la mer, nous courûmes tous nous coucher dans les premiers flots. Après nous y être reposés quelque temps, nous reprîmes notre route en suivant la plage humide. Dans la journée, nous rencontrâmes plusieurs gros crabes qui nous furent d’un grand