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LA CHAUMIÈRE

emmener tous avec lui en Afrique, lui fit adresser une nouvelle supplique au ministre de la marine, pour le prier d’accorder le passage à toute sa famille, ce qu’il obtint. Le vingt-trois mai était le jour auquel nous devions quitter la capitale, nos parents et nos amis. En attendant cette époque, ma sœur et moi nous sortîmes de la pension où l’on nous avait placées, et nous allâmes faire nos adieux à tous ceux qui nous étaient chers. Une cousine qui nous aimait tendrement, ne put apprendre notre prochain départ sans répandre des larmes ; et comme il lui était impossible de rien changer à notre destinée, elle s’offrit à la partager. Aussitôt elle se présenta au ministère, et M. le baron Portal, touché de l’amitié qui lui faisait affronter les dangers d’une si longue traversée, lui accorda son passage.

Enfin, une belle aurore vint nous annoncer que nous touchions au moment