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AFRICAINE.

Peules a une étendue d’environ cent-vingt lieues de long, sur trente de large. C’est un démembrement de l’ancien empire des nègres Wolofs, qui comprenait autrefois tous les pays situés entre la rivière du Sénégal et celle de Gambie. Le pays des Peules n’est arrosé que par une branche du fleuve Sénégal qu’on nomme rivière à Morfil ; mais semblable à la Basse-Égypte, il doit son extrême fertilité aux débordemens annuels et périodiques du fleuve. L’abondance surprenante de ses récoltes qui se répètent deux fois l’année, le fait considérer comme le grenier du Sénégal. On y voit de vastes plaines très-bien cultivées, d’immenses forêts qui produisent des arbres rares de la plus belle espèce, et une prodigieuse diversité de plantes et d’arbrisseaux propres à la teinture ou à la médecine.

À l’est du pays des Peules, se trouve celui de Galam ou Kayaga, situé à deux