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AFRICAINE.

où la maladie de ma belle-mère vint troubler le repos dont nous jouissions. Vers le milieu du mois de juillet 1817, elle tomba dangereusement malade ; tous les symptômes des fièvres pernicieuses se déclarèrent chez elle, à la suite d’une couche malheureuse ; et malgré tous les secours de l’art et les soins que nous lui donnâmes, elle succomba dans les premiers jours de novembre de la même année. Sa perte nous plongea tous dans le deuil. Mon père en fut inconsolable. Depuis cette malheureuse époque, il n’y eut plus de tranquillité pour notre infortunée famille : chagrins, maladies, ennemis tout sembla conspirer contre nous. Peu de temps après la mort de notre belle-mère, mon père reçut une lettre d’un chimiste de Paris, qui lui annonçait que les essais de potasse que nous avions envoyés en France, n’étaient autre chose que du sel marin et quelques parcelles