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AFRICAINE.

et comme il était défendu aux Employés français de faire le commerce, il ne put se plaindre, ni se faire rendre compte des marchandises qu’on lui avait escroquées. Quelques temps après avoir essuyé cette perte, mon père acheta un vieux bateau, qu’il fit reconstruire à neuf, ce qui l’entraîna dans une dépense assez considérable. Il avait fait cette acquisition dans l’espoir de pouvoir trafiquer avec les Portugais des îles du Cap-Vert ; mais il n’en fut rien : le Gouverneur de la colonie défendit toute communication avec ces îles.

Voilà les premiers malheurs que nous éprouvâmes au Sénégal, et qui n’étaient que les avant-coureurs de bien plus grands encore.

Outre tous ses malheurs, mon père eut encore beaucoup de traverses et de peines à endurer dans l’emploi qu’il occupait. Le mauvais état des affaires de la