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AFRICAINE.

tion), allait ramasser quelques branches de bois sec ; on allumait un grand feu au milieu de notre hutte, et je pétrissais les galettes de farine de millet qui devaient servir à notre souper, ainsi qu’à la nourriture du lendemain. Ma pâte étant préparée, je déposais chaque galette sur le brasier que les enfans avaient eu soin de faire. Le plus souvent et surtout quand nous étions pressés par la faim, je les plaçais sur une pelle de fer que j’exposais sur le feu. Ce procédé très-expéditif nous procurait du pain de millet en moins d’un quart d’heure ; mais il faut convenir que ces espèces de gauffres ou galettes, quoique bien préparées et bien cuites, étaient loin d’avoir le goût de celles qu’on mange à Paris. Cependant pour les rendre un peu moins mauvaises, j’y ajoutais du beurre, quand j’en avais, ou bien nous les mangions avec du lait aigre. De ce premier plat, nous