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AFRICAINE.

bois. Mon père partit le lendemain matin pour le Sénégal où ses amis l’appelaient. Il nous recommanda bien, avant son départ, de fermer toutes les portes de notre habitation, afin de nous mettre en sûreté contre les bêtes féroces. Le soir, nous eûmes soin de barricader toutes les ouvertures de notre chaumière, et nous enfermâmes avec nous le chien qu’un ami de mon père nous avait envoyé la veille, pour remplacer celui que nous avions perdu. Mais ma sœur et moi, nous n’étions guère rassurées ; car nos cases déjà délabrées nous faisaient craindre que le tigre ne s’y introduisît pour dévorer le successeur du pauvre Sultan. Cependant le nègre Étienne parvint à diminuer un peu nos craintes, en nous disant qu’il ferait durant la nuit, la ronde autour de nos cases. Nous nous couchâmes donc après avoir laissé notre lampe allumée. Vers le milieu de la nuit,