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AFRICAINE.

dit d’aller à l’île de Babaguey, afin d’en rapporter les effets qu’il y avait laissés chez le Stationnaire. Comme je me trouvais un peu mieux depuis quelques jours, j’empruntai un canot et je partis, laissant à ma sœur Caroline le soin des malades. Arrivée à Babaguey, j’eus bientôt terminé mes affaires. J’étais sur le point de repartir pour le Sénégal, lorsqu’il me vint dans l’esprit d’aller jusqu’à Safal. M’étant donc fait transporter par deux nègres, de l’autre côté du fleuve, je parcourus d’abord la plantation ; ensuite je visitai notre Chaumière, que je trouvai telle que nous l’avions laissée. Enfin, je dirigeai mes pas vers le tombeau de ma belle-mère, dans lequel on venait de déposer le corps de ma petite sœur. Je m’assis sous les arbrisseaux qui ombrageaient ce séjour du repos, et je restai long-tems ensevelie dans de tristes réflexions. Tous les malheurs que notre