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AFRICAINE.

la matinée, revinrent à bord, chargés de légumes, de fleurs et de fruits. Ils plaisantèrent beaucoup sur les manœuvres qu’on avait faites pendant leur absence, ce qui sans doute ne plut pas au capitaine, qui se flattait déjà d’avoir rencontré dans son pilote Richefort un bon et habile marin : C’est sa propre expression. À quatre heures de l’après midi, on fit route dans la partie du sud. M. Richefort alors tout rayonnant de gloire d’avoir pu, comme il le disait, sauver la Méduse d’un naufrage certain, continua de donner ses pernicieux conseils au capitaine Lachaumareys, en lui persuadant qu’il avait été employé autrefois à explorer toutes les côtes de l’Afrique, et qu’il connaissait parfaitement la côte et le banc d’Arguin. Les journées des 29 et 30 n’offrirent rien de bien remarquable.

Les vents brûlans du désert de Sahara commençaient à se faire sentir, lorsqu’on