Page:Dard - La chaumière africaine, 1824.pdf/76

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
67
AFRICAINE.

qu’un ponton et des débris. Cependant, dix-sept infortunés s’y trouvent encore ; mais ils possèdent des vivres qui quoiqu’avariés, pourront les aider à se soutenir pendant quelque temps, tandisque le Radeau abandonné, vogue au gré des flots sur les vastes plaines de l’Océan. Cent quarant-huit malheureux y ont été embarqués ; ils sont enfoncés dans l’eau au moins de trois pieds sur l’avant du Radeau, et ceux qui se trouvent sur l’arrière, en ont jusqu’à la ceinture. Les vivres qu’ils possèdent seront bientôt consommés ou altérés par l’eau salée qui les submerge ; peut-être même, que les vagues les entraîneront avec elles et qu’ils serviront de pâture aux monstres marins. Quoique très-peu chargées de monde, des embarcations sorties de la Méduse, deux seulement sont approvisionnées de tout ce qui leur est nécessaire ; aussi voguent-elles avec assurance