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ARCHIVES DES MAÎTRES D'ARMES.

Citoien,

Les Strophes que j’ai l’honneur de vous adresser furent présentées manuscrites au premier Consul par le Consul Cambacérès. Elles furent si bien reçues que cela m’engagea à les faire imprimer ; j’adressai les premiers exemplaires au premier Consul ; dans le jour même le citoien Maret, conseiller d’Etat et secrétaire général du Gouvernement, m’écrivit et m’annonça la satisfaction du premier Consul ; il m'indiqua en même temps le moyen d’en faire passer aux chefs des Ëtats-majors de l’armée d’Angleterre, ce que j’ai fait par le ministre de la Guerre.

Le Consul Lebrun à qui j’en envoyai aussi des exemplaires m’en fit des remerciements par une lettre de sa main, dans ces circonstances j’ai une grâce à vous demander, citoien commissaire, ne pourrait-on pas les faire déclamer entre les deux pièces au théâtre de la République et cela le jour que vous jugerez à propos. Si vous ne voulez pas prendre cela sur vous, parlez-en, je vous prie, au ministre de l’intérieur, et au préfet du palais si cela le regarde, je ne croîs pas qu’ils s’y opposent. Nous sommes dans un moment où on ne peut trop animer l’esprit national contre un ministère aussi perfide que celui d’Angleterre ; cela donnerait à ces strophes plus de publicité et me mettrait à même d’envoyer un plus grand