Et le professeur disparaît, sa serviette sous le bras.
― Et nos généraux, s’écrie M. Pion en frappant sur l’épaule de mon père. Croyez-vous qu’ils vaillent les princes de Prusse ?
― L’Empereur a agi sagement en se réservant le commandement en chef, dit mon père.
― Et en confiant le poste de major général au maréchal Le Bœuf. Il a préparé la victoire de longue main celui-là. C’est grâce à lui que tout est prêt.
― Et Mac-Mahon, qu’en dites-vous.
― On l’a vu à l’œuvre.
― C’est comme le général de Cousin-Montauban.
― C’est Bazaine qui m’intéresse tout particulièrement. C’est un compatriote, un enfant de Versailles…
― À qui le dites-vous ? Sa maison est à deux pas de la mienne.
― Ah ! dites donc, il y a dans le Figaro d’aujourd’hui un article sur le général Frossard, le gouverneur du Prince Impérial… un article d’Édouard Lockroy… c’est très intéressant.
« Le général Frossard est un homme âgé, froid, calme. On le dit un stratégiste de premier