Page:Darien-Descaves - Les Chapons.djvu/48

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BARBIER.

Certes, et nous vous remercions. Ne voulait-il pas, par complaisance, qu’on donnât de la paille à ses hommes ? C’était assez bon pour eux, disait-il. Mais nous avons tenu à ce qu’ils eussent des lits. Il faut se mettre à leur place. Quand on a supporté leurs fatigues, on n’est pas fâché, n’est-ce pas ?… (Catherine sort.)

RAQUILLET.

Absolument. C’est donc pour cela que Catherine va coucher par terre ?…

BARBIER.

Pour cela, oui… et aussi parce que, de cette façon, nous ne la perdons pas de vue. Nous nous entourons de précautions. Si un malheur arrive…

RAQUILLET.

Un malheur… Dites une catastrophe. Si, non satisfaits de vous avoir fusillés tous les trois, ils m’incendient…

BARBIER.

Alors, vous croyez, vraiment, que ma conduite ?…

RAQUILLET.

Est jugée dans le quartier très sévèrement, je ne vous le cache pas. C’est au point, ma foi, je l’avoue, que j’ai cru prudent de donner le change sur vos véritables intentions.

BARBIER.

Comment cela ?