Page:Darien-Descaves - Les Chapons.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

me faire plaisir que vous dites ça… Vous pouvez pas rester seuls, sans servante… V’s en aurez une autre… qui saura rien de vos habitudes, de la maison, et qui gaspillera… (Elle se remet à pleurer.) Ah ! Jésus ! Calamité !

BARBIER.

Voyons, voyons… des temps meilleurs reviendront… Voilà ton petit paquet… et puis ça… qu’on appelle un sauf-conduit et que tu présenteras à toute réquisition. Range-le bien. (Catherine le met dans sa poitrine.) J’espère qu’il lèvera toutes les difficultés que tu pourras rencontrer. Si cependant je me trompais (il faut tout prévoir), si tu jugeais que les explications qu’on te demande sont de nature à nous compromettre… peut-être serait-il préférable de ne pas te réclamer de nous, comprends-tu ? de laisser ignorer d’où tu viens, où tu as servi… Après la guerre, c’est autre chose ; tu disposeras de nous à ta guise.

CATHERINE.

Vous êtes bien bons, merci.

MADAME BARBIER.

Que pouvons-nous faire encore pour toi ?… Cherche… Si c’est possible…

CATHERINE.

Dame !… j’serais bien contente, oh ! là ! bien… si…

LES BARBIER, ensemble, perplexes.

Si ?…