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Les informations données par le général Laffary d’Hondaine n’étaient pas tout à fait exactes ; il est bien vrai que je suis reçu à Saint-Cyr, mais avec le numéro 432 seulement. Le général avait cité d’une façon précise les chiffres qui composent le nombre ; mais il leur avait fait faire face en arrière, les avait amenés, pour ainsi dire, à battre en retraite ; simple affaire d’habitude. Mon succès n’est pas brillant. Pourtant, cela ne prouve rien. Ce ne sont pas les premiers partis qui arrivent le plus vite. Consultez l’Annuaire.
Pour moi, j’avoue que j’ai eu la faiblesse d’aller consulter une tireuse de cartes. Cette dame, dont la réputation est grande et qui a la clientèle de l’aristocratie, m’a prédit le plus brillant avenir. Nous n’avons plus qu’à attendre, pour voir si la prophétie se réalisera.
Je n’ai pas parlé des énormes difficultés du concours ; ni du monôme des candidats, généralement revêtus de la toge et coiffés de la toque de l’avocat, qui serpenta joyeusement le long du boulevard Saint-Michel ; ni du nombre de ces candidats. Nous étions 2.200. L’École ne devait recevoir que 450 élèves. Quel élan vers la carrière militaire ! Comme on voit bien que l’espoir de la revanche est resté populaire chez nous ! Qui donc a dit