flamme subtile, sorte d’auréole venue du ciel et qui s’appelait le Farri yazdan, c’est-à-dire « la gloire venue de Dieu ». Le roi était Dieu, fils de Dieu. Sur les inscriptions qui nous restent de ces princes, ils se proclament « divins, de race céleste (7) » ; ils s’intitulent dans leur correspondance « frère du Soleil et de la Lune, homme parmi les dieux, Dieu parmi les hommes (8) » ; ils portaient sur leur couronne une représentation du globe céleste, pour rappeler qu’ils étaient l’axe ou le pôle de l’humanité (9). Pendant quatre siècles, sous les Sassanides, la Perse avait été glorieuse et puissante, parce que le pouvoir était resté dans le sang légitime et divin : ces grands Sassanides eux-mêmes ne s’étaient pas sentis affermis sur le trône qu’ils ne se fussent rattachés d’abord, par-dessus les Parthes et les successeurs d’Alexandre, à la race des Achéménides, héritiers directs des premiers héros mythiques de l’Avesta, Féridoun et Djemchid. La décadence de la Perse avait commencé le jour où l’usurpation avait interrompu la
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Apparence